J’ai expérimenté le #CES2014 en Google Glass8 minute(s) de lecture

J’ai eu l’occasion de pouvoir tester il y a quelques temps les Google Glass pendant un week end. Le cadre confiné d’un intérieur de particulier lui sied bien.  Voulant tester l’accessoire dans un cadre un peu plus exigeant, je me suis rapproché de l’entreprise rennaise qui m’avait permis de les côtoyer une première fois afin de pouvoir les embarquer pour un voyage outre atlantique.  La société Advanced Mobile Applications (AMA pour les intimes) a répondu favorablement à cette requête.  Voici donc comment ça se passe un CES à Las Vegas lorsque l’on porte des Google Glass.

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La question que l’on m’a le plus posé et à laquelle je vais répondre tout de suite est la suivante : “les lunettes vont-elles marcher lorsqu’elles arriveront sur le marché?”  Il est difficile de prédire l’avenir d’un produit dont les caractéristiques finales ne sont pas connues. Cela dit, avec le modèle actuel, pour un usage professionnel elles présentent plein d’avantages liées au fait qu’elles permettent de consulter un écran sans que l’on ait besoin de ses mains.  Elles les laissant de ce fait libre de pouvoir effectuer toutes sortes de tâches. La prise de vue statique (photo) ou dynamique (vidéo) sont également des points forts pour qu’une personne sur le terrain puisse communiquer de manière rapide et adaptée un état des lieux visuel et sonore de l’environnement.

Cet usage professionnel pourra enclencher une certaine côte de popularité auprès du grand public vis-à-vis de ce qui est souvent perçu comme un gadget.  Pour que la mayonnaise prenne il faudra que le contenu et les applications adaptées puissent être disponibles et nombreuses.  C’est notamment sur ce chantier que travaille activement Google et tous ses partenaires éditeurs compagnons de l’aventure Glass Explorer. On peut faire confiance à l’industrie du logiciel pour imaginer et préparer des applications qui proposent des fonctionnalités autres.  Le hardware fonctionne très bien, c’est l’offre logicielle qui peut en faire un succès commercial. Un point important également sera bien évidemment le positionnement tarifaire de l’objet connecté qui devra être positionné de telle sorte qu’il  ne soit pas un frein à sa diffusion de masse.

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Pour l’instant en tout cas, on faut retenir qu’officiellement, les lunettes ne sont pas encore prêtes à être commercialisées. La paire que j’ai pu emmener avec moi à Las Vegas est une version 1 qui ne sera pas la version définitive produite en masse.  Cela dit, on n’est plus au niveau d’un prototype non plus car elle est très fonctionnelle !

Dans le cadre d’une couverture médiatique d’un tel événement cet objet connecté peut être d’une grande aide.  A la fois appareil photo et caméra, il permet bien entendu d’être prêt à tout instant pour prendre un cliché ou un petit film d’un objet ou d’une personne.  Toujours à portée de la main, il est alors déclenché rapidement par une simple pression sur la branche de droite qui n’est autre qu’un accessoire de commande tactile.  Toujours à portée de la voix il est également opérationnel via la commande magique « OK Glass, take a picture » ou « OK Glass, record a video ».  La prise de vue est immédiate car l’appareil se situe directement au niveau du regard. Concernant la vidéo, alors que l’image enregistrée est tout à fait exploitable, le son capté est quand à lui perfectible.

Lors de prises de vidéos on peut se laisser aller à ne plus s’occuper de la caméra et de continuer l’interview.  Pour peu que l’objet ne soit pas trop proche la prise de vue se faisant au niveau de votre sourcil droit, la prise de vue sera presque identique à votre vision.  Il faudra juste penser à ne pas trop bouger la tête.  L’image est bien stabilisée. L’écran des lunettes projette alors ce qui est en train d’être filmé. L’inconvénient de l’absence de LED indiquant que vous êtes en train de filmer peut être compensé par le fait que l’image projeté par les lunettes émet une lumière qui peut être vue par votre interlocuteur.  Dans la pratique, cette lumière peut très facilement passer inaperçue et vous apporter ainsi une totale discrétion lors des reportages.

Pour récupérer les images vous pouvez soit les envoyer en live sur Hangout par exemple mais ce sera un exploit.  Au CES cette option est à abandonner tellement le réseau téléphonique est mis à rude épreuve.  Le plus simple reste encore de récupérer les images et les vidéos via la prise micro USB des lunettes sur votre ordinateur portable par exemple puis de les mettre en ligne.

La commande vocale permet également de prendre des notes, d’envoyer un SMS ou de passer ou de recevoir un appel téléphonique.  Les lunettes ne permettent pas d’y insérer une carte SIM, il faudra prévoir un Smartphone Android comme compagnon.  Google prévoir également que les appareils iOS puissent à terme apporter l’accompagnement de connexion au réseau téléphonique.  Au CES le bruit ambiant est bien différent de celui qui est présent dans son propre salon ou celui que l’on retrouve dans le calme de son jardin.  Le système de conduction des ondes sonores en utilisant la propagation des ondes par l’os de la boîte crânienne est inefficace dans un environnement très bruyant. La version 2 des lunettes prévoit d’ailleurs de corriger cela en permettant l’utilisation d’une oreillette classique à placer dans l’oreille.

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Lors d’une utilisation intensive il faudra penser à s’équiper d’une batterie externe que l’on puisse connecter en USB aux lunettes.  La faiblesse des batteries est plus flagrante lorsque vous utilisez beaucoup la caméra ou bien lorsque vous surfez sur internet.  Car c’est possible et bien pratique pour retrouver son chemin en demandant « OK Glass, get directions to the convention center in Las Vegas ». Les prochaines versions des lunettes ont également prévues de corriger le tir. Lors des différentes mises à jour logicielles des lunettes des efforts ont déjà été faits pour apporter de meilleurs résultats concernant la consommation d’énergie.

Toujours en utilisation intensive on pourra être gêné par un échauffement des lunettes.  Comme tout ordinateur, comme toute électronique dès que vous faites appel à des fonctionnalités qui font appel à un usage prolongé ou une certaine puissance de traitement vous allez provoquer dans l’appareil un besoin de dissipation de la chaleur.  Concernant les Google Glass le dispersion de la chaleur se fait vers l’extérieur mais également contre votre tempe. Il n’y a pas de brûlures, il n’y a pas de gêne mais en cas de forte sollicitation il peut y avoir un certain inconfort.  Il ne dure pas très longtemps cela dit.

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Dans le cadre d’un salon comme le CES de Las Vegas, je m’attendais à voir plusieurs personnes vêtues de cet accessoire.  Il n’était pas beaucoup de sortie.  Quand on les revêt, et comme l’objet est encore très peu répandu, il ne faut pas avoir peur d’être dévisagé.  En passant dans les allées du salon, dès lors que l’on entend “Oh Look! Google Glass”, on sait que l”on a été repéré. Les lunettes étant encore très peu répandues, les avoir sur le nez vous apporte la confirmation que vous êtes différent. Pas en mieux, juste ce petit “look de cyborg” si caractéristique.  Il n’est donc pas rare de se faire arrêter dans les allées par des passants qui souhaitent les découvrir. Il faut s’attendre alors à devoir répondre à des questions souvent très précises concernant son fonctionnement et ses capacités.  Que les lunettes plaisent à votre interlocuteur ou qu’il en ait une vision négative, le plus beau cadeau que vous puissiez alors lui faire est de les lui prêter pour une courte démo.  J’ai bien rempli mon rôle involontaire mais plaisant de démonstrateur de Google Glass!

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On ne peut pas passer à côté d’un point important pour une personne qui souhaite attirer l’attention afin d’avoir des informations précises sur un stand, une marque, un produit.  L’objet ne plait pas à tout le monde mais l’objet intrigue, l’objet suscite de l’intérêt et l’objet attise la curiosité.  Il est aujourd’hui un outil extraordinaire pour déclencher une conversation ou pour convertir un premier échange en une discussion intéressante. Il ouvre pas mal de portes et dans l’équipe que j’avais rejoint au CES autour de Domadoo on appelait cela l’”effet Google Glass”. Elles ont joué un certain rôle de déclencheur de discussions informelles qui sont tout aussi enrichissantes que les discours marketing et commerciaux bien rodés…

Les lunettes qui m’ont été prêtées ont dû malheureusement être restituées à leur propriétaire afin d’être échangées chez Google contre un modèle de la version 2. En les emportant à Las Vegas depuis la France, je leur ai permis d’effectuer une bonne partie du chemin retour en Californie.  Je remercie encore une fois la société AMA pour ce prêt et pour leur confiance.[:]

4 Comments

  1. […] Selon plusieurs experts, 2014 devrait être l’année de mise sur le marché les Google Glass. Ces lunettes sans verres mais connectées font beaucoup parler d’elles depuis quelques temps alors que seuls quelques personnes ont eu la possibilité de les chausser. Lors de notre voyage au CES 2014 nous avons eu la chance de pouvoir accueillir au sein du matériel embarqué une paire de ces fameuses lunettes. C’était une très belle occasion de les tester durant des journées entières et de les confronter à un bain de foule. Petit compte rendu de l’utilisation des Google Glass comme compagne d’un blogueur au CES.  […]

    11 février 2014
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