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Roborace : Un bolide électrique effectue 12 tours de piste en totale autonomie

Roborace a (enfin) franchi un cap, grâce à une prouesse technologique en matière de véhicule autonome. Cela fait un petit moment que l’on entend parler cette course automobile dédiée aux voitures autonomes. Elle est prévue pour se dérouler dans le cadre de la Formule E, un championnat 100 % électrique. En associant de grand noms de l’automobile mondiale, Roborace a vu naître une voiture de course électrique autonome. Bon là me direz vous il n’y a pas de prouesses. La première mondiale réside dans le fait que le constructeur a fait évoluer son bolide électrique sans conducteurs à grande vitesse en public pendant 12 tours.

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Pour la  Roborace, les ingénieurs ont réussi à faire évoluer le prototype de voiture de course, DevBot, sur une vraie piste de course. Le bolide a démarré tout doucement sa course et au fur et à mesure de l’apprentissage de la route, l’intelligence artificielle qui était le seul maître à bord, a grimpé dans les tours pour augmenter la vitesse du véhicule. L’apprentissage de la machine lui a permis d’effectuer 12 tours de piste en totale autonomie, sans pilote à bord, en marge de la course de Formule E de qui a eu lieu le 12 novembre 2016 au Maroc.

La voiture que l’on a vu évoluer sur la piste n’a pas un aspect révolutionnaire. Il faut bien garder en tête qu’il ne s’agit que d’un prototype. La voiture finale aura un look futuriste: c’est voulu et assumé. Le véhicule de la Robocar a été conçu par Daniel Simon connu notamment pour avoir été à l’origine des voitures du film de science-fiction Tron : Legacy.

Pour l’instant ce n’est donc que la voiture d’essai qui s’est lancé (toute seule) sur la piste. Le but principal de la voiture de développement, DevBot, est de permettre aux équipes de développer leur logiciel et d’expérimenter le matériel qui sera utilisé sur le «Robocar». Contrairement au Robocar, le DevBot a une cabine qui peut être conduite par un humain ou un ordinateur permettant aux équipes de comprendre pleinement comment la voiture pense et se sent sur une piste de course en analysant à tout instant les multiples données en temps réel.

Selon Roborace, cette voiture d’essai a navigué en toute sécurité sur le circuit étroit et sinueux sans incidents majeurs. La vidéo à la fin de l’article montre la voiture entrant en piste de son propre chef, effectuant un tour de warm-up, roulant ensuite pendant 10 tours à grande vitesse, puis effectuant un tour de sortie. Les organisateurs de Roborace annoncent aussi que le véhicule autonome a augmenté sa vitesse à chaque tour, car il a appris de son expérience de la piste. Ils n’ont pas dit exactement à quelle vitesse la voiture est allée, ni quel ont été les temps enregistrés.

La voiture est équipé du supercalculateur Drive PX2 de Nvidia qui avait été présenté au CES 2016 de Las Vegas.. Le véhicule est donc une bête de course qui utilise 12 cœurs de 24 téraflops, cinq systèmes de détection LIDAR, deux radars de proximité et deux systèmes de navigation (GPS et GLONASS). Le PX2 peut effectuer 24 000 milliards d’opérations par seconde. Toute cette puissance est nécessaire pour garder le véhicule sur la route lorsque les pointes de 300 km/h sont atteintes.

Ce n’est pas vraiment la démonstration la plus spectaculaire d’une évolution sur piste d’une voiture autonome mais il s’agit d’une réalisation technologique tout à fait passionnante qui aboutit à ce résultat où l’intelligence embarqué conduit le véhicule de course à haute vitesse, sans atteindre à priori des vélocités décoiffantes si on en juge la vidéo.

Il est important de rappeler que l’objectif initial de Roborace était de réunir 20 de ces voitures survitaminées faire la course les unes contre les autres sur les circuits de Formule E au cours de la saison tout électrique de 2016-2017, qui a lieu en ce moment. Face à l’ampleur de la tâche, Roborace semble avoir réajusté cet objectif ambitieux… Pour l’instant on l’espère!

Roborace n’a pas encore communiqué sur le devenir ni le calendrier exact de cette course de robots de haute vitesse. Tout ce que l’on sait à ce stade avec certitude, c’est qu’il existe aujourd’hui deux de ces voitures d’essai, et qu’au moins l’un d’entre elles peut le faire des trous de pistes et rentrer au stand en un seul morceau. C’est un bon début!

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