Qualité de l’air intérieur : étiquetage des produits de décoration et de construction3 minute(s) de lecture

La domotique sert, en autres, à rendre notre habitation plus agréable à vivre.  Il serait dommage de détériorer tout ce beau travail par les autres éléments de l’habitation que sont par exemple les appareils électroménagers, une mauvaise isolation,  les matériaux de construction et la décoration. 

Pour les appareils électroménagers il existe une étiquette indiquant en boutique quelle est la consommation énergétique du bien.  Cela permet de choisir un appareil peu gourmand en connaissance de cause.

Pour l’isolation, le diagnostic performance énergétique est maintenant obligatoire sur les biens en vente.  Une étiquette dans les agences immobiliaires guide également le futur acheteur.

A partir du 1er janvier 2012 une nouvelle réglementation rentre en vigueur:  elle va permettre de guider le consommateur lors de l’achat de produit pour la construction ou bien la rénovation des habitations. Elle doit lui permettre de choisir des produits de construction et de décoration qui soient le moins nocif possible pour l’air intérieur et donc la santé. 

Dans l’esprit, elle impose un étiquetage similaire à ce qui est utilisé pour signaler la consommation énergétique ou les performances énergétiques.

Cette nouvelle étiquete indique une note allant de A+(très faibles émissions) à C (fortes émissions).  Un schéma d’uns maison contenant un nuage de polluants complète l’image qui devra être apposée sur les produits concernés à partir du 1er janvier 2012.

C’est une idée interessante si l’on considère que l’air intérieur est très souvent vicié par l’effet de nombreux produits:

Une étude de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, menée dans 567 logements français, a montré que pour 9 % d’entre eux, les concentrations de ces polluants étaient élevées. En effet, notre habitat intérieur contient de nombreux produits nous exposant à des substances irritantes, allergisantes voir cancérogènes : peintures, isolants, cloisons, revêtements de sols, vernis, colles, adhésifs émettant des polluants de type formaldéhyde, toluène, styrène, etc., et ils présentent des risques pour la santé.

Le décret a été signé le 17 mai 2011 par le ministère du Développement durable, le ministère en charge de la santé et le ministère de l’économie.

Extrait de l’arrêté publié le 13 mai 2011 au journal officiel

Seuils limites des concentrations d’exposition (en µg.m-3) et classes correspondantes.

Les classes d’émission sont établies sur la base de mesures réalisées après 28 jours en chambre ou en cellule d’essai d’émission, ou avant ce délai si les émissions respectent les exigences de la classe des émissions les plus faibles (A+)

Classes

A C A+

B

Formaldéhyde

<60

>120 <10

<120

Acétaldéhyde

<300

>400 <200

<400

Toluène

<450

>600 <300

<600

Tétrachloroéthylène

<350

>500 <250

<500

Xylène

<300

>400 <200

<400

1,2,4-Triméthylbenzène

<1500

>2000 <1000

<2000

1,4-Dichlorobenzène

<90

>120 <60

<120

Éthylbenzène

<1000

>1500 <750

<1500

2-Butoxyéthanol

<1500 >2000 <1000

<2000

Styrène

<350

>500 <250

<500

COVT

<1500

>2000 <1000

<2000

Source : Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement

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