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Ce n’est pas une maison hantée, ce n’est qu’une maison connectée

La domotique fait peur. Surtout lorsqu’elle est perçue comme une technologie qui prend, ou qui est susceptible de prendre, le dessus sur les résidents en faisant passer la maison connectée pour une maison hantée. C’est au cours de mes différentes discussions avec des personnes qui serait intéressées par ces technologies permettant d”améliorer l’habitation, que ce retour classique m’est fait. Profitons de Halloween pour tenter d’apporter quelques éléments de réponses à une préoccupation légitime de ces individus intrigués par un domaine devenu accessible mais qui catalyse toujours certaines réticences. La maison qui fait tout à votre place sans que vous en soyez d’accord n’existe pas vraiment en fait.

La maison connectée n’agira pas de manière non désirée

Une peur récurrente classique est celle qui consiste à craindre que la domotique une fois installée ne prenne le dessus sur ceux qui y habitent. Ces actions subies non comprises, non expliquées ou non souhaitées sont pénibles à vivre.  La domotique sera rapidement débranchée. Les résidents devant se plier aux automatismes imposés par la domotique est une image qui a la vie dure. Cela dit cette impression peut être justifiée dans le cas d’une domotique mal installée ne répondant pas aux besoins réels des habitants. Cela est entretenu par les messages stipulant que la maison fera tout de manière automatique… sans dire qu’elle le fera uniquement parce qu’on lui a explicitement dit de le faire. La toute puissance de la domotique présentée “à l’ancienne” doit s’effacer devant la souplesse de la maison connectée.

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Dans la pratique le discours totalitarisme de la domotique ne tient pas. Les systèmes domotiques ne sont “que” des automates qui n’agissent qu’en fonctions de règles qui leur ont été données via des scénarii. Ces scénarii doivent coller au plus proche des souhaits des résidents pour qu’ils ne perturbent pas les habitudes.  Si elle sait se faire discrète elle saura de faire accepter même des plus dubitatifs.

La lumière n’est pas due à un fantôme, ce n’est qu’une fonction de la smart home

Dans le même esprit qu’une voiture qui allume ses phares dès que l’obscurité pointe son nez, la maison peut être programmée pour allumer les lumières (ou les éteindre) en fonction de stimuli souhaités. Il n’y a rien de magique ni de mystérieux à cela. La maison connectée peut également bénéficier de possibilités pour être pilotée à distance. Cela ouvre le chemin à un suivi de son logement à distance pour faire des levés de doutes ou bien pour simuler une présence. L’idéal dans ce dernier cas c’est que la simulation de présence se fasse en automatique pour que vous n’ayez pas en vacances à penser à allumer chez vous les lumières au risque d’oublier de les éteindre.

Le confort peut bénéficier de l’aide de capteurs de présence et de luminosité pour adapter l’éclairage des pièces. La sécurité des personnes peut être améliorée en allumant de manière faible les éclairages nécessaires aux levées nocturnes vers les WC par exemple. La sûreté des lieux peut bénéficier de l’allumage des lumières dès lors qu’une intrusion est détectée.

Il n’est pas nécessaire de détruire des briques pour installer sa domotique

Même si les solutions filaires sont les plus robustes au quotidien car elle ne peuvent pas être perturbées par les rayonnements des autres ondes radio baignant nos habitations, il n’en reste pas moins qu’elle seront réservées à des constructions neuves ou bien à des rénovations lourdes. Le coût d’une rénovation spécifique à l’implémentation de la domotique et les tracas liés aux travaux lourds lié à un tel chantier fera privilégier les solutions sans fils dans la grande majorité des cas.

Ces technologies sans fils ont bien été améliorées. Si certains périphériques peuvent prendre l’énergie nécessaire à leur fonctionnement sur le réseau électrique de la maison, d’autres nécessitent des piles pour assurer leurs tâches.  En fonction des produits et des technologies, certains modèles peuvent être particulièrement consommateurs de piles. De technologies sans piles existent aujourd’hui et seront bientôt rejointes par d’autres qui arrivent sur le marché. Elles puisent leur énergie de leur environnement direct (pression d’un bouton, différence de température, lumière,…).

Il ne faut pas venir d’une autre constellation pour pouvoir suivre ses consommations

L’aisance des paramétrages et la facilité d’utilisation ont fait de grosses avancées ces dernières années. Tout le monde n’étant pas informaticien, la domotique se doit d’assister sa mise en oeuvre pour pouvoir être démocratisée. Les tablettes et smartphones ont grandement participé à la prise en main facile pour donner un ordre ou consulter un relevé.  Les outils de paramétrage des règles de gestion de la maison doivent à chaque fois concilier facilité d’utilisation et possibilité d’effectuer des réglages fins et évolués.

Toutes les interfaces permettant la mise en oeuvre ne sont pas encore à la portée d’un individu non familier avec certaines notions informatiques. Le sujet avance cependant. Pour une utilisation “classique” certaines solutions seront toujours plus adaptées à un néophyte.   Pour ceux qui ne souhaitent pas du tout (ou ne veulent) passer du temps, les services d’installateurs professionnels qualifiés existent pour les accompagner dans leur installation.

La domotique évolue pour proposer de nouvelles fonctions. Telle est sa force dans un secteur en constante mutation

L’évolutivité est un maître mot de la maison connectée aujourd’hui. Apportée dans la maison en box ou en application à installer sur une tablette, elle accueille les fonctions au fur et à mesure des envies de son propriétaire. Il n’est pas nécessaire de tout penser lors de l’installation car son côté sans fil lui permet d’évoluer en fonction des besoins.  Avant de partir sur une solution donnée, il est plus sage tout de même de se renseigner concernant de ladite solution sur ses capacités actuelles ou futures à couvrir tout ou partie des pans fonctionnels de la domotique que l’on souhaite à terme: gestion des énergies,  confort, sécurité, sûreté,… Toutes les solutions domotiques du marché ne permettent pas de couvrir l’ensemble de ce spectre d’usages.

L’évolutivité est présente également dans la solution technique proposée. Alors qu’une solution technique basée sur une technologie propriétaire n’évoluera qu’en fonction du bon vouloir du fabricant, une solution construite sur des protocoles plus ouverts permettra d’utiliser des périphériques d’autres marques. La compatibilité et l’interopérabilité sont des critères à prendre en compte si l’on veut mettre en place une solution domotique pérenne… Il faut garder à l’esprit que le mot “pérenne” en domotique n’est pas facilement quantifiable compte tenu du manque de normes universellement partagées entre tous les constructeurs.

Ce n’est pas un objet mystique, ce n’est qu’une box domotique

Les discours qui avaient tendance à dire que la maison intelligente s’occupait de tout on tendance à ne plus être utilisés. C’est une bonne chose car ils créaient soit une peur de ne plus être maître de chez soi soit une désillusion causée par le décalage entre la promesse et la réalité. La Smart Home d’aujourd’hui se distingue de la domotique d’hier par le fait qu’elle est plus humble vis à vis de ses promesses et qu’elle recentre l’habitant au centre du débat.  La maison communicante se construit en fonction de vos besoins et de vos envies.  Elle se construit par étapes. Comme tout activité que l’on décide de faire soi même, cela requiert du temps et de l’investissement personnel. On n’a rien sans rien. Et puis ne vénérez pas trop votre box domotique les choses vont vite dans le domaine.

Au milieu de cette nouvelle domotique on retrouve la box. Ce support matériel sera amené à évoluer. Que ce soit une transformation une mutation en service sur le cloud, une application à installer sur n’importe quel support physique, un éclatement de l’intelligence embarquée, ou autre, l’offre continue de muter. En attendant,tout passe par cette box qui concentre les attentes du secteur, les aspirations des clients et les la réalité du marché.

Conclusion

J’espère que ces petits axes de réflexions permettront a ceux qui se font tout une montagne de la domotique d’avoir une vision un peu plus actuelle et concrète de ce domaine en constante évolution et en permanente mutation. Ces technologies étant de plus en plus démocratisées soit via les installations nouvelles chez les proches et également via la médiatisation, de plus en plus de personnes s’y intéressent. Ils ont raison! Que vous cherchiez du confort, de la sécurité, des économies d’énergies,… cet allié doit être consulté. Il ne fera qu’agir en votre place comme vous lui avez expliqué. Il n’y a pas de magie, juste une bonne dose de technologie.

Le fait que les grands acteurs du secteur de l’électronique ou du high tech proposent des produits ou tout du moins font des annonces, le fait que des plateformes apparaissent pour tenter de faire discuter entre eux les produits connectés qui n’interagissent pas encore ensemble, font que ce domaines ne peut être abordé qu’avec des photos.  En juxtaposant ses photos prises à un instant donné on reconstitue le film d’un scénario à rebondissements. Si vous souhaitez vous lancer il faudra faire un pari d’une technologie ou d’une marque. Mais comme les choses bougent vite rien ni personne ne pourra vous assurer que le système retenu sera toujours le meilleur dans 5 ans. Ce n’est qu’un cycle classique finalement.Dans un autre domaine ils appellent cela la sélection naturelle.

Pour terminer , je remercie les différents fabricants pour avoir apporté leur concours involontaires pour illustrer ces propos.  Leur produits peuvent maintenant retirer leur déguisements! 🙂 Halloween c’est bientôt fini.

C’est bon, vous avez moins peur?

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