Petit état des lieux de la domotique à la mi 20138 minute(s) de lecture

Je ne vais pas trahir un secret en vous disant que la fin juin est également la fin du 2ème trimestre ou bien encore la fin du 1er semestre. Oui et alors?  Alors cela veut tout simplement dire qu’une demi année vient de s’écouler.  Il paraîtrait même que l’été est arrivé.  Mais là c’est un autre débat. Il est temps de se poser un peu et de voir le chemin parcouru par la domotique durant ces premiers mois de l’année 2013. 

Des objets émergent… et nous communiquent leur existence

Depuis quelques temps on voit émerger de tous nouveaux objets conçus par des services de recherche et développement ou bien tout simplement par de géniaux inventeurs qui mettent au défi les les chaînes de productions de construire des objets que l’on imaginait uniquement pour le Futur.  Ces objets viennent d’études de marchés réalisées dans les règles de l’art ou tout simplement d’une idée jetée sur une feuille de papier qui a permis à une entreprise de voir le jour pour développer cette idée géniale.  Pour aller plus vite, et comme le nerf de la guerre est toujours l’argent, les appels aux financements participatifs via des plateformes telles que Indiegogo ou Kickstarter servent de catalyseurs de financements pour l’innovation.

Les objet communicant ne se cachent plus.  Ils semblent être décomplexés.  Des verrous sont tombés.  A ce propos on a vu des modèles de serrures pilotables par smartphone qui se sont succédé sur le devant de la scène au cour des derniers mois.  La serrure Lockitron a fait des émules.  Cette dernière s’est d’ailleurs joint les services du Judas électronique Doorbot pour proposer un service basé sur le protocole Internet et le réseau wifi domestique. Les consœurs ont toutes le même but: faire en sorte de vous permettre de laisser de côté votre clé en métal.  Promesse technologique qui ne verra pas le jour pour certains ou bien objet futuriste qui viendra bientôt équiper nos portes et nos portails pour d’autres.  Nous verrons bien.

Bien plus large que la simple domotique, l’internet de choses, ce principe également appelé IoT pour Internet of Things est là, tapis et prêt à bondir pour nous emmener vers l’Internet de …Tout comme le proclamait Cisco en novembre dernier.  Dans cette conception de la technologie, les objets seront non seulement communicants avec nous mais également entre eux.  Ils seront dotés de capacités programmées pour prendre des décisions prévues à l’avance en fonction de situations rencontrées.  De là à imaginer qu’ils seront dotés de capacités cognitives…  On peut maintenant l’imaginer.

A ce titre, Cisco, ce géant américain de l’infrastructure réseau a bien prévu d”être un acteur incontournable de la communications de ces objets.  L’entreprise a annoncé dernièrement créer une structure de 500 personnes et 200 millions de dollars dédiés à l’IoT. Ce n’est pas uniquement pour relever le défi technologique mais pour tenter de capter une bonne partie de ce marché potentiel estimé à 14 000 milliards de dollars. Il y a encore de la place pour les start-up dans le monde des IoT mais avec de tels nouveaux acteurs il va falloir monter plus que des idées.

Des objets émergent… et nous devons communiquer avec eux

Pour interagir avec ces objets il faudra s’équiper dans un premier temps de périphériques capables de les comprendre et de nous permettre de les piloter ou de les configurer.  En 2012 c’est la tablette tactile qui a fait une entrée très remarquée dans les foyers.  Elle a permis à la domotique de trouver sa télécommande universelle capable de piloter le chauffage, les lumières, la Hifi ou bien de lever un doute en regardant la caméra de surveillance. Devenue financièrement et fonctionnellement abordable des multiples modèles ont vu le jour et ont trouvé un marché.  Les écrans dédiés proposés par les marques de domotique dit es haut de gamme ont du souci à se faire. Certaines tablettes se sont vu offrir une place de choix dans nos maisons: un espace mural central dans nos foyers où elle a été dédiée au pilotage et au contrôle de l’habitation.

En 2013 elle est toujours d’actualité mais de nouveaux acteurs arrivent tout doucement sur le marché pour la secouer un peu de son piédestal. Les montres communicantes ou SmartWatches débarquent.  Les premiers modèles ne sont “que” des écrans déportés d’un smartphone remisé sur un meuble ou au fond de la poche du jean.  Les modèles suivants seront personnalisables tant dans leur présentation que dans leurs fonctions.  Leurs caractéristiques n’ont rien à envier (a part la taille de l’écran) à une tablette.

Fin 2013 début 2014 des objets différents devraient arriver sur le marché.  On pense notamment aux lunettes interactives de Google, les Google Glass.  Bluetooth et Wifi elles peuvent trouver leur place dans la maison si les développements des fonctions actuellement en cours sont sensibles à la domotique et à la communication avec les objets de notre quotidien, de belles surprises nous attendent.

Les objets émergent… et la domotique… aussi?

Les grands acteurs industriels sont présents depuis de longues années dans la domotique.  Ils ont une préférence pour les chantiers neufs.  Ils ont un faible pour le haut de gamme.  Des acteurs biens plus modestes ont apporté leur contribution à l’édifice en proposant à l’ensemble des foyers existant des solutions clés en main conçue pour ne pas rentrer en confrontation à coup de lourds travaux avec un logement déjà construit.

La domotique de Monsieur tout le monde a fait un bond en avant grâce notamment aux incitations pour effectuer des économies d’énergies.  La sécurisation des habitations est également un axe de développement souvent mis en avant des solutions domotiques même si à ce jeu là les alarmes ont toujours une bonne longueur d’avance.  Certains se disent que le marché ne peut pas rester l’apanage de start-ups innovantes comme Zodianet avec sa Zibase ou bien Connected Object et sa box eedomus. Il y a un détail qui ne trompe pas: les nouveaux acteurs sur le marché ne sont plus uniquement des start-up. La Blyssbox de Castorama et la SomfyBox de Somfy apparues sur le marché en 2012 doivent accueillir cette année la Thombox de Thomson ou bien Pluzzy la solution domotique de Toshiba. Sans compter les offres des opérateurs internet Orange, SFR ou Bouygues qui se lancent tour à tour dans l’aventure domotique, on peut citer le cas de La Poste qui a également une solution en cours de définition en ce moment.

La domotique se fait connaître un peu plus auprès des particuliers. Les messages publicitaires des grands groupes qui passent aux heures de grande écoute tentent de ne pas rééditer les erreurs des années 80 en promettant monts et merveilles.  La domotique contemporaine laisse tout doucement tomber son masque de technologie qui pilote la maison à la place de l’habitant pour prendre la parure plus délicate de la solution qui permet à la famille classique de ne pas changer ses habitudes et de vivre plus confortablement dans un environnement lui permettant de faire des économies d’énergies en surveillant à distance que tout va bien à la maison.

Pour se battre sur un secteur de plus en plus concurrentiel, il n’y a pas 36 solutions.  Il fait s’adapter et proposer des solutions adaptés aux problèmes.  La domotique est compliquée?  Qu’à cela ne tienne l’interface de la la box eedomus permet de configurer simplement mais de manière avancée sa maison.  La domotique manque de standardisation?  Ce n’est pas un souci, la box Zibase se chargera de communiquer avec le plus grand nombre de protocoles domotiques.  En proposant des connectiques multiples disponibles, le serveur domotique MyFox a été l’un des premiers à proposer de pouvoir équiper la station de plusieurs modules matériels complémentaires afin de gérer les souhaits des clients.  L’idée a fait son chemin et est adoptée par la Zipabox de Zipato et son alter égo développé pour Thomson la Thombox.

Les grands industriels du secteur ne comptent pas en rester là et se faire voler la vedette.. et un juteux marché .  Ils savent que l’un des freins important de la diffusion de la domotique est l’existence de multiples normes et de plusieurs protocoles. Le nombre n’est pas un problème en soit.  Le souci réside dans le fait que dans un monde où de plus en plus d’objets communicants débarquent il n’existe pas de dictionnaires universels pour les comprendre. Le temps est peut être venu de se mettre autour de la table afin de proposer au mieux une technologie compatible et au pire une solution d’interopérabilité afin d’apporter au client ce qu’il recherche. Des tentatives pour proposer des solutions ont eu lieu par le passé.  On peut penser au protocole IO-Homecontrol mis en avant par des noms comme Somfy qui se présente comme une solution ouverte mais qui n’a jamais pu rencontrer une forte adhésion.

La solution tant attendue, l’effort de standardisation arrive peut être avec Confluens.  Confluens est le nom de la “start-up” qui vient de voir le jour à l’initiative du groupement Ignes, le groupement des Industries du Génie Numérique Energétique et Sécuritaire.. La création de Confluens par CDVI, Delta Dore, Hager, Legrand, Schneider Electric et Somfy vise à favoriser l’interopérabilité entre les équipements domotiques. L’objectif annoncé est enfin de permettre de lever un obstacle majeur au décollage du marché. Il est inutile de préciser qu’aujourd’hui ces différentes solutions sont malheureusement incompatibles. Sa création a été annoncée en clôture de colloque Smart Home, à Paris, le 27 juin 2013. 

Les mois prochains s’annoncent passionnants!

 

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